Pour Shelley Grandy, l’un des avantages à travailler chez soi est de s’épargner le trajet quotidien pour aller au bureau et en revenir, surtout en hiver. « Je m’en réjouis particulièrement les jours de tempête. J’écoute les bulletins de circulation et je remercie le ciel de ne pas être en voiture ! », s’exclame la présidente de Grandy Public Relations, l’agence de communication qu’elle gère à partir de son domicile d’Erin, en Ontario, à environ 80 km au nord-ouest de Toronto.
Depuis sept ans, son trajet matinal consiste à marcher de sa chambre à son bureau, aménagé dans un loft sur sa propriété à la campagne, parfois accompagnée de ses deux chiens et de son chat. Shelley Grandy admet qu’elle a le tempérament pour ce mode de vie : elle peut se concentrer facilement, accomplir plus d’une tâche à la fois et elle ne s’ennuie pas d’avoir des collègues. L’inconvénient principal ? Ne pas bénéficier d’un technicien informatique pour réparer son imprimante qui est récemment tombée en panne.
Avoir son bureau chez soi ne signifie pas pour autant que l’on travaille mieux. On peut avoir du mal à passer ses journées seul, à se concentrer ou à maintenir l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée, ce qui a été la principale difficulté.
Ils sont de plus en plus nombreux à passer du cubicule au confort de leur foyer. Selon Statistique Canada, environ 1,4 million de personnes (salariés ou pigistes) travaillaient à partir de chez eux en 2000 ; aujourd’hui, ce chiffre s’élève à 1,7 million, soit 11 % des Canadiens. Les travailleurs autonomes représenteraient approximativement 15 % de la population, et environ la moitié d’entre eux travailleraient de la maison. D’autres études indiquent aussi qu’un nombre croissant d’entreprises permettent à leurs employés de faire du télétravail.
Ceci dit, avoir son bureau chez soi ne signifie pas pour autant que l’on travaille mieux, croit Eileen Dooley, vice-présidente de Gilker McRae, une entreprise de consultation en carrière de Calgary. On peut avoir du mal à passer ses journées seul, à se concentrer ou à maintenir l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Ce qui a été la principale difficulté pour Salvatore Ciolfi, chef de production de contenu pour le site de recherche d’emplois Workopolis. « On évite le transport, mais le désavantage, c’est d’être toujours au bureau », fait-il remarquer.
Alors, comment réussir à décrocher après les heures de travail ? Voici nos conseils.