La semaine sur les marchés –
20 octobre 2023

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Ralentissement ou accélération? Ce n’est pas très clair.

 

  • L’IPC canadien ralentit ; les ventes au détail américaines bondissent.
  • Résultats mitigés des entreprises américaines; où en sommes-nous dans ce cycle économique?
  • Powell fait allusion à des hausses de taux, mais personne ne le croit.

Commençons par un clin d’œil à la « saisonnalité » du marché boursier. Alors que tout le monde attend avec impatience la remontée hivernale, les experts du marché s’empressent de citer les moyennes historiques comme prédicteurs de ce qui nous attend. Mais quelles sont les véritables « saisons » qui influencent l’humeur actuelle du marché? Il s’agit moins des conditions météo que des taux de rendement des obligations. La baisse des taux peut donner un coup de pouce à vos titres boursiers pour les Fêtes. Toutefois, le bond à 5 % observé cette semaine pour les obligations du Trésor à 10 ans? C’est peut-être le Grincheux qui a volé votre optimisme. 

Les chiffres de l’IPC canadien pour septembre révèlent une décélération des indicateurs de base. L’inflation de base mesurée par la Banque du Canada s’est établie à 2,8 % sur douze mois, en baisse par rapport aux 3,3 % du mois précédent, tandis que sur un mois, le taux est passé de 0,1 % à -0,1 %. Statistique Canada attribue ce ralentissement à la baisse des prix dans plusieurs secteurs. Ce ralentissement survient malgré une augmentation annuelle de 7,5 % du prix de l’essence. C’est une bonne nouvelle, car la hausse des prix de l’essence s’est inversée en octobre, ce qui laisse présager une autre baisse des prix pour le mois. Les prix des produits alimentaires restent préoccupants, en hausse de 5,8 % sur un an, mais on constate un ralentissement par rapport au taux précédent de 6,9 %. À la suite de ce rapport, le dollar canadien et le dollar américain ont fait un bond, influencé à la fois par les données de l’IPC et par les solides ventes au détail aux États-Unis. La Banque du Canada pourrait donc reconsidérer sa récente position lors de sa prochaine réunion.

Les Américains continuent de dépenser. Les ventes au détail américaines de septembre affichent une augmentation de 0,7 % sur un mois, dépassant le taux prévu de 0,3 %. En outre, les chiffres ont été révisés à la hausse pour les périodes précédentes. Ces données robustes coïncident avec d’autres données solides en provenance des États-Unis, notamment les indicateurs de l’emploi et des prix à la consommation. 

Du côté des entreprises, les grandes banques américaines ont publié leurs résultats. Le bilan est mitigé. Bien qu’il y ait des mises en garde sur l’économie en général, les rapports ne sont pas non plus trop pessimistes. Le géant du fret JB Hunt a commenté ses résultats : « Il est trop tôt pour dire que nous sommes sortis de la récession dans le secteur du fret, mais nous avons l’impression d’en sortir ». Ce commentaire souligne une fois de plus que les différents secteurs de l’économie semblent se trouver à des stades différents du cycle économique, et ce sera un thème majeur pour les mois à venir.

Le président de la Fed, Jerome Powell, est de nouveau resté vague sur l’orientation de la politique monétaire, soulignant qu’elle n’est ni trop stricte ni trop souple. Il a écarté la possibilité d’une hausse en novembre, mais nous le savions déjà. Même les chances d’une hausse en décembre sont de 24 %, contre 28 % auparavant. Il attribue la hausse des taux obligataires aux primes de terme, et non aux attentes concernant l’action de la banque centrale. Autrement dit, les taux d’intérêt à long terme n’augmentent pas parce que les gens s’attendent à de nouvelles hausses, mais en raison d’autres facteurs liés à l’offre et à la demande. Comme cette hausse des taux obligataires entraîne un resserrement des conditions financières, la Fed n’a pas à intervenir. M. Powell, toujours soucieux de modérer l’enthousiasme des marchés, envisage de nouvelles hausses de taux si la vigueur de l’économie persiste et si le marché de l’emploi continue de se resserrer. L’atteinte du taux d’inflation cible de 2 % pourrait nécessiter un ralentissement de la croissance. Malheureusement pour M. Powell, certaines projections laissent entrevoir une augmentation du PIB de 5 % au prochain trimestre, ce qui est tout sauf un ralentissement. Malgré une hausse des taux de 525 points de base, la poursuite du resserrement quantitatif et des taux hypothécaires à 30 ans au plus haut depuis 23 ans, l’économie reste résiliente.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.

Valeur des titres à la clôture hebdomadaire des marchés – Semaine terminée le 20 octobre 2023

(à 16 h HE*)

INDICES BOURSIERS
NiveauVariation1 semaineDDA1 an5 ans
   CADCADCADCAD
S&P/TSX19 145,48-302,39-1,55 %-1,17 %3,05 %4,36 %
S&P 5004 226,53-93,18-1,77 %11,87 %14,84 %9,83 %
DJIA33 127,28-543,08-1,22 %1,21 %8,78 %6,38 %
FTSE 1007 402,14-197,46-2,05 %1,19 %14,94 %0,43 %
CAC 406 816,22-187,31-1,55 %5,49 %20,74 %5,23 %
DAX14 798,47-388,19-1,43 %6,49 %24,97 %4,28 %
Nikkei31 259,36-1 056,63-3,10 %6,27 %15,52 %1,74 %
Hang Seng17 172,13-641,32-3,22 %-12,30 %5,40 %-6,77 %
DEVISES
CADVariation
1 semaineDDA1 an5 ans
$ US1,37110,00540,40 %1,27 %-0,39 %0,91 %
Euro1,45240,01661,16 %0,19 %7,82 %-0,76 %
Yen0,00920,00000,17 %-11,29 %-0,19 %-4,71 %
BONS DU TRÉSOR CANADIENSTauxVariationPRODUITS DE BASEUSDVariation
3 mois5,100,00Pétrole88,75 $1,06 $
5 ans4,240,04Or1 980,47 $52,13 $
10 ans4,080,11Gaz naturel2,93 $-0,29 $
TAUX PRÉFÉRENTIEL CANADIEN
7,20 %