La semaine sur les marchés –
13 octobre 2023

Une semaine où l’actualité financière a semblé secondaire

• Réaction des marchés au conflit au Moyen-Orient
• L’inflation ralentit, les taux obligataires à long terme augmentent : la Fed en a-t-elle fini?
• Le pétrole oscille à nouveau, et les déficits d’approvisionnement se creusent rapidement

La réaction initiale du marché au conflit au Moyen-Orient a été assez prévisible : les contrats à terme sur les obligations du Trésor ont progressé, le dollar américain s’est raffermi, les prix du brut ont grimpé en flèche et les actions ont chuté (bien qu’elles aient très rapidement regagné le terrain perdu). Le dollar américain, après une première hausse, a inversé ses gains à la suite des remarques conciliantes de la Réserve fédérale américaine (la Fed). Malgré leurs positions généralement agressives, la présidente de la Fed de Dallas, Lorie Logan, et son vice-président Philip Jefferson ont reconnu que la hausse des taux sur les obligations du Trésor (dont nous avons parlé ici au cours des dernières semaines) pourrait influer sur les conditions financières et la lutte contre l’inflation, même si la Fed devait suspendre ses hausses de taux. Les probabilités de nouvelles hausses de taux ont diminué à la suite de cette nouvelle, qui permet d’espérer que la Fed révise ses politiques. Toutefois, les taux des obligations sont restés très volatils tout au long de la semaine et nous nous attendons à ce que cela continue à l’avenir.

L’indice américain des prix à la consommation (IPC) pour le mois de septembre a montré une légère augmentation au-delà des attentes, le taux de base correspondant aux prévisions. Alors que l'inflation américaine ralentit, elle ne ralentit pas assez au goût de certains. Bien que ces chiffres ne soient pas suffisamment alarmants pour que la Fed relève les taux d’intérêt, ils ne donnent pas non plus toutes les garanties qu’elle s’en tiendra à sa position actuelle. Compte tenu des événements mondiaux et de la hausse des taux à long terme, la plupart des observateurs estiment que la Fed ne modifiera pas radicalement sa politique sur la base de ces chiffres.

Les prix du pétrole ont beaucoup fluctué cette semaine. Les données récentes de l’OPEP laissent entrevoir un déficit d’offre sans précédent pour ce trimestre. Cette situation survient alors que la demande atteint un niveau record et que l’Arabie saoudite, chef de file du groupe, a réduit sa production. Selon un récent rapport de Bloomberg, les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole indiquent que les stocks mondiaux de pétrole devraient baisser d’environ 3 millions de barils par jour au cours du dernier trimestre de l’année. Si ces prévisions se concrétisent, il s’agira du déficit le plus important en 30 ans. En outre, le nombre de plates-formes de forage en activité aux États-Unis a baissé de cinq pour s’établir à 497, soit son niveau le plus bas depuis février 2022.

La saison des bénéfices a démarré, et Pepsi s’est distinguée en affichant des bénéfices solides et des perspectives positives, qui reflètent la résilience des consommateurs. Dans le secteur des produits de luxe, LVMH a connu une croissance plus lente que prévu. Toutefois, le groupe a indiqué que même si les années fastes sont peut-être derrière lui, sa croissance est conforme aux moyennes historiques. Il s’agit là d’indicateurs prometteurs pour les prochaines semaines, qui seront déterminants pour comprendre l’impact de l’économie sur les entreprises.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.