La semaine sur les marchés –
30 juin 2023

L’inflation canadienne continue de ralentir 

Les marchés boursiers ont légèrement augmenté au cours de la semaine, après avoir accusé une baisse la semaine précédente. L’inflation canadienne pour le mois de mai (mesurée par l’indice des prix à la consommation) a répondu aux attentes du marché avec une augmentation de 0,4 % sur un mois et de 3,4 % sur un an. Bien que l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 % de la Banque du Canada, les dernières données montrent une tendance soutenue à la baisse par rapport aux sommets de l’année dernière, et le niveau le plus bas de l’inflation globale depuis juin 2021.

Il reste à voir si l’inflation se situe à un niveau qui convaincra la Banque du Canada de maintenir son taux de financement à un jour à 4,75 %. Si nous ne pensons pas que l’inflation reviendra à 5 % dans un avenir proche, nous ne pensons pas non plus qu’elle retombera à 2 % avant la fin de l’année. À tout le moins, nous ne pensons pas que l’inflation diminuera suffisamment avant la fin de l’année pour que la Banque du Canada envisage de réduire ses taux d’intérêt. L’assouplissement ne devrait pas arriver avant 2024, et le risque de nouvelles hausses de taux devrait subsister d’ici la fin de 2023.

Aux États-Unis, les données continuent de montrer que l’économie est résiliente malgré les hausses de taux d’intérêt décidées par la Réserve fédérale américaine au cours de l’année écoulée. La croissance du PIB pour le premier trimestre a été révisée à 2 % (comparativement à la prévision antérieure de 1,3 %), tandis que les demandes d’allocations de chômage aux États-Unis ont diminué cette semaine, principalement dans des États comme la Californie et le Texas, où les possibilités d’emploi sont nombreuses.

La Banque centrale européenne (BCE) a organisé un forum à Sintra, au Portugal, cette semaine, avec des représentants des grandes économies mondiales, notamment le président de la Réserve fédérale Jerome Powell, la présidente de la BCE Christine Lagarde, le gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey et le gouverneur de la Banque du Japon Kazuo Ueda. Le groupe a mis l’accent sur son approche basée sur les données pour déterminer les taux directeurs et sur son mandat de maintenir l’inflation au taux cible de 2 %. 

Les dirigeants des banques centrales ont donné peu d’indications sur l’évolution des taux à court terme et ont affirmé que la politique serait établie réunion par réunion. « Bien que la politique soit restrictive, elle ne l’est peut-être pas assez et elle ne l’est pas depuis assez longtemps », a déclaré le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, ce qui laisse la porte ouverte à d’autres augmentations. Il a noté que la décision de ne pas augmenter les taux au début du mois visait à faire le point sur l’impact des dernières hausses des taux sur l’économie.

À l’instar des États-Unis, la zone euro, le Japon et le Royaume-Uni présentent toujours des marchés du travail serrés et une consommation vigoureuse, et leurs politiques restrictives ne devraient pas entraîner une récession. La présidente Lagarde a résumé le sentiment du groupe en disant qu’il n’y a pas assez de preuves tangibles selon lesquelles l’inflation sous-jacente se stabilise et diminue. 

Au cours de la semaine à venir, nous examinerons les données ISM sur l’industrie manufacturière, qui constituent une excellente mesure de l’expansion ou de la contraction de l’économie et un indicateur clé de l’état de l’économie.

Pour en savoir plus, écoutez notre balado, dans lequel nous étudions les effets potentiels de l’inflation sur l’économie.