La semaine sur les marchés – 5 janvier 2024

Les valeurs technologiques entraînent un recul des marchés sur fond de malaise du nouvel an

• Les marchés boursiers ont amorcé l’année 2024 sur une note différente de celle de la fin de 2023, enregistrant des ventes massives dans la plupart des régions.
• Les grandes valeurs technologiques (notamment Apple) ont été au premier plan du repli des marchés, en grande partie à cause des valorisations excessives et de l’incertitude concernant les baisses de taux par la Réserve fédérale.
• Les données économiques ont présenté un tableau varié, ce qui a contribué à rendre le marché prudent.

Les actions ont subi une liquidation généralisée, avec des pertes notables dans les grandes entreprises technologiques, le NASDAQ en tête. Cette baisse des actions n’est pas attribuable à une cause unique, mais plutôt à un mélange de facteurs fondamentaux et techniques, y compris des changements dans la dynamique du marché. Les grandes entreprises technologiques ont démarré l’année sur une note plus faible. La chute de la valeur de leurs actions (recul de plus de 5 % pour Apple cette semaine, par exemple) reflétait des valorisations tendues et l’incertitude entourant le calendrier de réduction des taux d’intérêt de la Réserve fédérale. Cela a conduit les investisseurs à se demander si l’optimisme récent du marché était justifié. Les actions d’Apple ont chuté à la suite d’un déclassement par Piper Sandler (une importante banque d’investissement) qui faisait suite à une action similaire de Barclays.

Ce recul contraste fortement avec la bonne performance des marchés à la fin de 2023, alors que l’indice S&P 500 a terminé l’année avec sa meilleure série de gains hebdomadaires depuis 2004. La nouvelle année a débuté avec un marché moins vigoureux, sous l’influence non seulement de divers facteurs économiques, mais également des tensions géopolitiques persistantes. Cette semaine, un certain nombre de données économiques intéressantes ont par ailleurs été publiées.

Le procès-verbal de la réunion de décembre du Federal Open Market Committee n’a pas apporté beaucoup de clarté sur le calendrier de réduction des taux, ce qui a contribué à rendre le marché prudent. Cette prudence s’est reflétée dans l’indice DXY, qui a légèrement dépassé les 102,50, bien que ses gains aient été limités par les résultats modestes de l’enquête sur les offres d’emploi et le roulement de la main-d’œuvre (JOLTS). Ses données de novembre indiquent un ralentissement du marché de l’emploi. Toutefois, compte tenu des conditions de surchauffe antérieures, ce marché demeure serré dans son ensemble.

Un nouveau mois signifie une nouvelle publication des données de l’ISM sur le secteur manufacturier, l’un de nos indicateurs préférés. L’indice des directeurs d’achats du secteur manufacturier (PMI) de décembre a atteint 47,4, surpassant les attentes mais demeurant en contraction pour le quatorzième mois consécutif. Si nous creusons les chiffres pour un meilleur éclairage, l’indice des prix payés (un indicateur d’inflation important) a chuté à 45,2, en dessous des prévisions et des chiffres précédents, signalant ainsi une tendance positive. L’emploi s’est nettement amélioré, mais les nouvelles commandes ont poursuivi leur tendance à la baisse. Malgré cela, la production est repartie à la hausse, ce qui laisse entrevoir des perspectives économiques mitigées en ce début d’année.

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