La semaine sur les marchés -
20 janvier 2023

L'année du lapin : la Chine en pleine réouverture

Alors que la Chine rouvre son économie près d'un an après la plupart des pays développés, le marché des investissements n'a pas encore pleinement intégré cette bonne nouvelle. Nous pensons qu'il y a beaucoup plus d'avantages que d’inconvénients à voir la deuxième plus grande économie s'ouvrir, même si elle devra lutter contre un nombre élevé d'infections à la COVID-19 et organiser sa propre version d'une réouverture rapide.

Les premières données à notre disposition indiquent une augmentation du tourisme et des voyages intérieurs. Ce week-end marque le Nouvel An lunaire chinois, et fait suite à près de trois ans d’une politique gouvernementale stricte visant à restreindre les déplacements à l'intérieur des frontières. Maintenant que cette politique a été assouplie, il est possible d'accroître la capacité du marché du travail chinois par l’accès à de nouveaux bassins de travailleurs.

Au Canada et ailleurs dans le monde, on a beaucoup parlé de l'inflation touchant les prix des biens et des services. Cette semaine, au Canada, on a publié l'indice des prix à la consommation (IPC) pour décembre, qui s’inscrit en hausse de 6,3 % par rapport à l'année précédente. Il s’agit néanmoins du sixième mois de baisse des valeurs mensuelles depuis le sommet atteint en juin, et d’un ralentissement notable par rapport aux 6,8 % atteints en novembre. 

La majeure partie de la baisse du taux d'inflation global en décembre est attribuable à la diminution des prix de l'essence. Le ralentissement de la croissance des prix a toutefois été compensé par les augmentations des coûts des intérêts hypothécaires, des vêtements et des produits de soins personnels. Le logement a de nouveau été l'un des principaux facteurs de la hausse des prix, les intérêts hypothécaires et les loyers ayant augmenté respectivement de 18 % et de 5,8 % par rapport à l'année précédente. Les consommateurs ont payé 13,1 % de moins à la pompe à essence en décembre par rapport au mois précédent. La baisse des prix de l'énergie à l’échelle mondiale est une excellente chose pour les automobilistes et l’excédent de liquidités ainsi créé pourrait contribuer à compenser la hausse des coûts liés à la propriété d’une habitation et aux loyers pour les consommateurs. 

Les licenciements généralisés dans le secteur de la technologie semblent de mauvais augure lorsqu’ils font la une des journaux, en particulier si l’on considère l’influence de ce secteur sur les indices boursiers. Or, ces annonces ne reflètent pas la réalité globale du marché du travail. Les données sur la masse salariale et les salaires du département du Travail du gouvernement américain indiquent que moins de 3 % des emplois aux États-Unis sont liés au secteur technologique. De toute manière, les travailleurs de la technologie qui ont perdu leur emploi ont une forte probabilité d’en trouver un autre rapidement, même dans d'autres secteurs comme l'agriculture ou la finance. 

Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada augmente les taux d'un autre quart de point de pourcentage lors de sa prochaine réunion, mais nous pensons également qu'elle marquera une pause par la suite. Les marchés s'attendent toujours à une augmentation semblable de la part de la Fed, mais des rumeurs de plus en plus nombreuses font état de la possibilité d’une hausse de 0,5 %.