La semaine sur les marchés -
10 février 2023

Prendre une pause ou ne pas prendre de pause : telle est la question

Les marchés boursiers ont été contrastés cette semaine, abandonnant une partie des gains de janvier. Les investisseurs se sont montrés quelque peu indécis, cherchant à s’orienter dans la foulée de l’annonce de la Fed la semaine dernière, des données économiques et de la saison des résultats qui se poursuit. Les deux tiers des sociétés de l’indice S&P 500 ont maintenant publié leurs résultats du quatrième trimestre. Bien que plus de 70 % des sociétés aient annoncé de belles surprises, les bénéfices trimestriels ont tendance à baisser dans l’ensemble (-2,7 % en glissement annuel).

Bonne nouvelle concernant la baisse potentielle des prix, avec l’inflation qui continue de diminuer : depuis septembre, il y a une capacité de transport excédentaire. Les sociétés de transport ont dit adieu à la flambée des prix en raison de la baisse de la demande et de l’augmentation de la capacité, qui ont entraîné une baisse des taux d’utilisation et des coûts.

Les demandes de chômage aux États-Unis ont été publiées jeudi, montrant une légère augmentation des demandes initiales et continues. Néanmoins, le marché du travail américain reste résilient face à la pression économique. Pour janvier, on rapporte 517 000 nouveaux emplois, avec un taux de chômage de 3,4 %, soit le plus bas depuis 1969. Les données sur l’emploi au Canada pour janvier font état d’un gain de 150 000 emplois, avec un taux de chômage de 5,0 %.

Le plein emploi au Canada et aux États-Unis est un beau problème. Malgré la forte progression de l’emploi, l’inflation des salaires aux États-Unis a diminué, autre indicateur positif d’une baisse de l’inflation.

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a encore pris la parole cette semaine, renforçant la position de la Fed selon laquelle la cible d’inflation de 2 % n’est pas négociable. La Fed maintiendra un taux des fonds fédéraux plus élevé et pourrait aller plus haut si les données montrent une inflation persistante ou une hausse dans les mois à venir. La Banque du Canada, quant à elle, a indiqué qu’elle était disposée à prendre une pause des hausses pour le moment. Mardi, son gouverneur, Tiff Macklem, a déclaré que la population canadienne était plus endettée aujourd’hui que jamais.

Dans certains cas, si les ménages ont pu constituer des réserves de liquidités pendant la pandémie, Macklem a ajouté que les économies supplémentaires n’allaient probablement pas durer aussi longtemps que l’endettement plus élevé. Il a souligné que l’incertitude entourant le marché du logement et l’économie du Canada est exacerbée par la dette plus élevée des ménages et les taux d’intérêt les plus élevés en 15 ans.

La semaine prochaine, nous aurons le rapport de janvier sur l’indice des prix à la consommation aux États-Unis. On s’attend à ce que l’inflation ait continué de ralentir au cours du premier mois de l’année. Une inflation supérieure aux prévisions appuierait la demande pour que la Fed prenne une pause dans son cycle de hausse des taux après sa réunion de mars. Nous pensons que la tendance à la baisse de l’inflation se poursuivra au moins pendant le premier semestre de l’année, ce qui devrait conduire à la fin du cycle actuel de relèvement des taux d’intérêt.