La semaine sur les marchés –
2 février 2024

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La saison des bénéfices prend fin, mais la Fed vole la vedette

 

  • La performance des marchés financiers en janvier a été impressionnante, le S&P 500 atteignant des sommets historiques grâce à des données économiques meilleures que prévu.
  • La Réserve fédérale américaine a maintenu ses taux d’intérêt, le président Powell indiquant qu’il pourrait les réduire plus tard dans l’année, mais probablement pas en mars.
  • Les bénéfices de Microsoft et d’Alphabet ont dépassé les attentes, mais ont dû être revus à la baisse en raison des fortes attentes du marché.

Nous sommes tous d’accord pour dire que le mois de janvier s’est déroulé mieux que prévu.

Le S&P 500 a atteint plusieurs records historiques vers la fin du mois, et l’Europe et le Canada se sont bien comportés. Les données économiques ont généralement dépassé les attentes, alimentant les gains des actions à partir de la fin de l’année 2023. Néanmoins, les tensions géopolitiques (dues notamment aux attaques des rebelles houthis contre la navigation commerciale en mer Rouge) et des baisses de taux semblant moins imminentes ont freiné certains segments du marché.

L’optimisme quant à un atterrissage en douceur de l’économie s’est également maintenu. Les indicateurs économiques américains ont contribué à cette perspective, comme la forte croissance du produit intérieur brut au quatrième trimestre, la stabilité du taux de chômage et la solide confiance des consommateurs. La zone euro a également évité la récession au quatrième trimestre, ce qui a favorisé la progression des actions internationales. Toutefois, la reprise des actions est restée assez limitée. Certains secteurs et régions, comme les actions chinoises et les actions des banques régionales, ont sous-performé en raison de diverses pressions.

Cette semaine, la Réserve fédérale (la Fed) a maintenu sa fourchette de taux d’intérêt entre 5,25 et 5,5 %, conformément aux attentes du marché. Dans son commentaire, le président Powell a laissé entendre que le taux directeur actuel pourrait représenter l’apogée de ce cycle de resserrement, comme nous l’avions tous deviné il y a quelque temps. Il a fait allusion à la possibilité de réduire les taux « dans le courant de l’année », à condition que les développements économiques soient conformes aux prévisions. Malgré les spéculations, M. Powell a minimisé la probabilité d’une réduction des taux en mars, la qualifiant d’improbable. Il a souligné que la décision dépendrait des données économiques à venir, exprimant son scepticisme quant à la volonté de la Fed de réduire ses taux d’ici mars en raison de l’incertitude économique. Comme vous pouvez le deviner, les marchés boursiers n’ont pas apprécié. Étonnamment, le marché obligataire semble prendre le bluff au sérieux et, bien que les chances d’une réduction en mars aient diminué, les prévisions globales de réduction pour l’année n’ont pas vraiment changé.

Après l’annonce de résultats très attendus, les actions de Microsoft et d’Alphabet (Google) ont chuté, bien que les deux sociétés aient dépassé les attentes en termes de chiffre d’affaires et de bénéfices. Le recul de Microsoft a été attribué à l’augmentation des coûts liés à l’intelligence artificielle, tandis qu’Alphabet a souffert d’un manque à gagner dans les recettes publicitaires. Les analystes ont souligné que les faiblesses observées dans les actions d’Alphabet et de Microsoft sont en grande partie dues aux attentes exagérées du marché plutôt qu’à leurs performances réelles. En effet, la barre a été placée plus haut pour le secteur technologique au début de la saison des bénéfices du quatrième trimestre, lorsque d’autres géants de la technologie ont affiché des résultats exceptionnels.

Malgré des enquêtes régionales peu encourageantes tout au long du mois, l’indice ISM manufacturier national de janvier a montré une forte amélioration en janvier. Bien qu’il soit resté en territoire de contraction pour le quinzième mois consécutif, l’indice est passé de 47,1 à 49,1, dépassant ainsi les prévisions de 47,2. Cette hausse est principalement due à une augmentation significative de 5,5 points des nouvelles commandes, qui ont dépassé la barre neutre des 50 pour atteindre 52,5, ce qui laisse entrevoir un rebond de la demande. En outre, les stocks des clients ont diminué, passant de 48,1 à 43,7, soit le niveau le plus bas depuis octobre 2022. Cette réduction des stocks pourrait signaler une phase de reconstitution des stocks en réponse à la reprise de la demande reflétée par l’augmentation des nouvelles commandes.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.

Valeur des titres à la clôture hebdomadaire des marchés – Semaine terminée le 2 février 2024

(à 16 h HE*)

INDICES BOURSIERS
NiveauVariation1 semaineDDA1 an5 ans
   CADCADCADCAD
S&P/TSX21 065,76-70,12-0,33 %0,51 %1,57 %6,32 %
S&P 5004 965,9976,611,68 %5,68 %20,09 %13,52 %
DJIA38 654,42544,991,54 %4,15 %14,73 %9,64 %
FTSE 1007 615,54-19,55-0,65 %-0,84 %1,76 %1,49 %
CAC 407 592,26-41,88-1,00 %-0,06 %5,94 %7,92 %
DAX16 918,21-43,18-0,71 %0,28 %9,08 %7,93 %
Nikkei36 158,02406,951,08 %4,36 %15,75 %5,70 %
Hang Seng15 533,56-418,67-2,61 %-7,62 %-28,29 %-10,53 %
DEVISES
CADVariation
1 semaineDDA1 an5 ans
USD1,34590,00150,11 %1,55 %1,07 %0,54 %
Euro1,4526-0,0067-0,46 %-0,71 %0,00 %-0,65 %
Yen0,00910,0000-0,05 %-3,42 %-12,28 %-5,38
BONS DU TRÉSOR CANADIENSTauxVariationPRODUITS DE BASEUSDVariation
3 mois4,95-0,06Pétrole72,13 $-6,00 $
5 ans3,48-0,09Or2 036,98 $18,10 $
10 ans3,38-0,14Gaz naturel2,09 $-0,68 $
TAUX PRÉFÉRENTIEL CANADIEN
7,20 %