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Pourquoi les marchés boursiers sont-ils en hausse malgré l’instabilité ?

Les problèmes planétaires ne devraient-ils pas affecter les cours ? Ce n’est pas si simple.

Pourquoi les marchés boursiers sont-ils en hausse malgré l’instabilité ?

Comme la plupart des investisseurs, vous n’aimez probablement pas l’instabilité. Malheureusement, il règne actuellement en Amérique du Nord un climat d’incertitude : tensions accrues avec la Corée du Nord ; controverses innombrables entourant la présidence américaine ; et futur hypothétique de l’ALENA ne sont que quelques-unes de nos préoccupations.

D’ordinaire, les marchés réagissent à l’incertitude par de fortes fluctuations ou un repli des cours boursiers. Ce n’est pas le cas en ce moment : en 2017, le S&P 500 a gagné près de 20 % et l’indice composé S&P/TSX environ 6 %. Nous vivons également l’une des plus longues hausses des marchés boursiers de l’histoire, et l’indice de volatilité du CBOE (Chicago Board Options Exchange), qui mesure la volatilité des marchés, était à son plus bas, l’an dernier.

Alors, pourquoi les marchés poursuivent-ils leur ascension, malgré ce flottement ? « Parmi les principaux facteurs, on peut mentionner la politique expansionniste et la croissance des revenus, explique Steve Rogers, stratège à Placements Mackenzie. Les taux d’intérêt sont très bas et, malgré une tendance à la hausse, ils continuent de stimuler l’économie. »

Il est vrai qu’une grave récession a eu des effets néfastes sur l’économie de nombreux pays. Mais pour la première fois depuis longtemps, la plupart d’entre eux connaissent une croissance soutenue, simultanément. L’OCDE annonçait d’ailleurs récemment que l’ensemble de ses 45 pays membres connaissait la croissance ; une première en 10 ans.

Tout a une fin

Mais rien n’est éternel, et la période faste prendra fin un jour ou l’autre, selon Steve Rogers. Nous sommes actuellement dans une phase d’expansion, qui est habituellement suivie d’un sommet, d’une contraction boursière, puis d’un creux, parfois accompagné d’une récession. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. « À moins d’une autre crise financière, cela pourrait prendre des années, et les signes avant-coureurs seront nombreux », soutient-il.

Habituellement, la conjoncture économique, les bénéfices des entreprises, les taux d’intérêt et l’inflation influencent tous les marchés, qui tendent à progresser pendant, grosso modo, cinq ans, avant d’atteindre un sommet. Or, l’économie américaine est en croissance depuis 2009.

Sommes-nous au milieu ou à la fin du cycle de croissance actuel ? C’est difficile à dire, d’après Steve Rogers ; mais un effondrement imminent des marchés n’est pas vraiment à craindre.

En fait, il pense même que quelques changements actuels pourraient entretenir leur vigueur. « La réforme de la fiscalité américaine pourrait stimuler l’économie, dit-il. Les entreprises disposeraient de plus d’argent pour investir et pourraient créer des emplois. » Une hausse modérée des taux d’intérêt pourrait aussi aider la rentabilité des banques, stimulant ainsi l’optimisme des consommateurs et les dépenses.

Survivre au marché haussier

Une sortie intempestive des marchés est à éviter, met en garde Steve Rogers, même si l’on croît à une fin prochaine de la phase de croissance. « Comme l’ont démontré des cycles économiques passés, c’est pendant la dernière phase d’un tel cycle que les gains sont les plus importants, affirme-t-il. Sortez du marché et vous raterez des occasions de vous enrichir. »
Si vous êtes néanmoins convaincu que la fin de ce cycle est proche, envisagez d’investir dans des secteurs qui se portent bien pendant cette phase et qui ont une valeur cyclique, comme le secteur industriel, la fabrication, le transport et les mines.

Malgré l’incertitude ambiante, Steve Rogers est convaincu que le marché haussier est de mise pour quelque temps encore. Nous avons tout intérêt à y réfléchir.

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